OLYMPE DE GOUGES

Olympe de Gouges

Le féminisme immolé

« La femme naît et demeure égale à l'homme en droits. » Cet appel, vieux de deux siècles, ne résonne-t-il pas encore de nos jours ?

Grâce à sa force morale, cette humaniste convaincue, pionnière du féminisme peut exprimer une ultime fois ses idées avant d'affronter l'échafaud avec une dignité soutenue et ce malgré la présence du gendarme Joseph qui a la charge de la surveiller et qui se révèle être l'archétype de ce qu'Olympe a combattu toute sa vie.

Les deux personnages vont s'affronter. Son gardien pourra-t-il entendre ses arguments ?
Olympe de Gouges – Le féminisme immolé, une pièce contemporaine qui met en exergue le courage d'une militante, mais aussi son franc parler et son humanité. Olympe de Gouges, sans doute l'une des plus belles figures de son temps.

Genèse du spectacle

Parfois l’histoire est confiée au hasard des rencontres. Ophélie Humbertclaude a déjà joué dans des pièces d’Alain Duprat. Et pourtant, il n’y a rien d’anecdotique dans cette circonstance qu’ils se retrouvent aujourd’hui à partager ce nouveau projet consacré à la figure d’Olympe de Gouges. C’est comme si leurs trajectoires étaient faites pour se croiser encore en composant des nouvelles constellations.

Historien et homme de théâtre, Alain Duprat porte sur scène des figures, souvent féminines, et dont l’intérêt consiste surtout dans leur capacité de déstabiliser les idées reçues. Hipparchia, Jeanne d’Arc, Marie Antoinette, Louise Michel, ainsi que Justine de Sade ou une figure-limite comme celle de Gilles de Rais, nous obligent à faire un effort supplémentaire pour être « humains ».

Dans une époque où notre appartenance à la société humaine se réduit souvent à cette nouvelle forme de respectabilité qui est le politiquement correct, le théâtre historique de Duprat nous rappelle que le sens de l’humain apparaît toujours à ses limites : quand il est mis radicalement en jeu, quand il se pose comme un « enjeu » à la fois incontournable et abyssal.

Le féminisme immolé

« La femme naît et demeure égale à l'homme en droits. » Cet appel, vieux de deux siècles, ne résonne-t-il pas encore de nos jours ?

Genèse du spectacle

La compagnie

Née dans la période de confinement pendant la pandémie, la Compagnie en Lien envisage la création artistique, non pas comme une activité séparée ou privilégiée, mais plutôt comme une forme primaire d’engagement dans la construction de rencontres et de relations. Dans la mesure où la création artistique et la création de lien social se présentent comme deux faces de la même médaille, on ne peut que chercher à se mettre à l’écoute de toutes les expériences « traumatiques » qui jalonnent l’histoire humaine : car c’est justement atour de ces blessures, de ces trous vertigineux que la création artistique et la création de lien social se rejoignent et se superposent dans le même combat pour la construction de nouvelles formes de vie.

La Compagnie en Lien s'appuie sur l’idée que le but de l’art n’est pas celui de proposer des thèses, mais plutôt de partager des questions, en faisant toujours le tour des problèmes et en assumant l’irréductible ambivalence du réel. La création de lien social passe aussi ou d’abord par la capacité de tisser des liens avec cette dimension cosmique qui est l’ « histoire » elle-même : comment imaginer de pouvoir établir ou rétablir des liens dans notre présent, sans être de quelque manière « connecté » à ceux qui ont vécu avant nous et à ceux qui vont vivre après nous ? Partant de ces prémisses, les orbites d’Alain Duprat et de la Compagnie en Lien ne pouvaient que se croiser sous le signe d’Olympe de Gouges.

La compagnie

La Compagnie en Lien s'appuie sur l’idée que le but de l’art n’est pas celui de proposer des thèses, mais plutôt de partager des questions, en faisant toujours le tour des problèmes et en assumant l’irréductible ambivalence du réel. La création de lien social passe aussi ou d’abord par la capacité de tisser des liens avec cette dimension cosmique qui est l’ « histoire » elle-même : comment imaginer de pouvoir établir ou rétablir des liens dans notre présent, sans être de quelque manière « connecté » à ceux qui ont vécu avant nous et à ceux qui vont vivre après nous ? Partant de ces prémisses, les orbites d’Alain Duprat et de la Compagnie en Lien ne pouvaient que se croiser sous le signe d’Olympe de Gouges.

Le mot de l'auteur, Alain Duprat

Grâce à la scène, Olympe de Gouges redevient un personnage réel incarné par la comédienne. Elle revit pour nous présenter ses idées féministes en opposition avec celles des hommes qui dirigeaient la France à son époque et qui ne supportaient pas la présence des femmes en politique. Dans cette pièce, d'écriture contemporaine, j’ai voulu mettre en exergue le courage de cette femme, son franc-parler et son humanité. Cette femme a tout pour séduire ceux qui sont attachés à l’égalité entre les hommes et les femmes.

Découvrir sa pertinence, nous permet de la placer dans les Lumières du XVIIIème siècle.

De plus, le personnage doit aussi nous aider à mieux concevoir la parte sombre de cette période pour la condamner précisément, et que l’Histoire a voulu dissimuler pour que ne soient pas ternis les effets de sa gloire La lutte doit se poursuivre, et c’est une question de dignité si on en croit Olympe de Gouges.